mercredi 7 décembre 2011

Le Royal Gentlemen Club : propos sur une BD pornographique

Le Royal Gentlemen Club de Nicky est une oeuvre étonnante, originale et pour le moins provocante. L'auteur s'amuse en reprenant les codes des Comics américains pour les détourner, en multipliant les clins d'oeil aux grands classiques de la bande-dessinée (E.P. Jacob en fait durement les frais) tout en célébrant les formes sensuelles, la démarche équivoque et le regard peccamineux des Pin-up.  Il nous raconte les mésaventures coquines, licencieuses, toujours érotiques, souvent drôles de ses héroïnes polissonnes. Elles s'appellent Cathy, Betty, Kelly ou Dolly, "infirmières préleveuses" complaisantes, nurses zélées, épouses dévouées ou espionne intrépide, elles se retrouvent au centre des attentions luxurieuses d'une élite de savants dépravés, d'une garnison de militaires débauchés ou encore d'un hypnotiseur hindou vicieux. L'héritage de la culture érotico-pornographique de Playboy et des Bunnies est manifeste. Les histoires sont quant à elles inégales mais toujours divertissantes : loin de nous plonger dans les profondeurs d'une réflexion sur la puissance de l'image érotique ou sur la différence entre traitement pornographique et traitement érotique de l'image, le Royal Gentlemen Club peut être considéré comme un hommage appuyé à la culture Pin-up des années 60 et 70.

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